ecodesign est le titre d’un volume en 352 pages et déroulé selon huit axes de la vie quotidienne, qui présente un nouvel art de vivre, par sa sélection fine d’objets du futur pensés en faveur du cycle de vie terrestre. Applications domestiques, Ameublement, Lumière et énergie, Transport, Habillement, Jouets, Packaging, Design graphique désignent l’éventail ouvert de son contenu.
Nouvelles stratégies industrielles
Il reflète, par le biais de son catalogage inventif et divertissant, les nouvelles stratégies considérées dans des objets qui se prévoient à un niveau de fabrication industrielle. Une approche consiste à réduire le nombre de matériau jusqu’à l’usage d’un seul, ou de choisir des produits de base bio, naturels, et une réalisation dans un volume final minimal, qui invite à envisager même son emballage, un design graphique, et son transport (pour les émissions carbone), et à proposer la livraison d’un objet démonté. Une évaluation de sa recyclabilité et l’idée en amont du réemploi des pièces entrent aussi en balance, avec plus rarement une étude de fond préalable dite de pré-consommation, qui évite de développer un concept pour peu qu’il ne satisfasse pas une nécessité réelle à exister sur le marché. Selon nous sans doute la première des démarches et la plus noble puisqu’elle ne cherche pas une rentabilisation à tout prix des recherches entreprises. Dans le même sens, économique, le déploiement du service permet encore de réduire le produit à une production zéro, par un partage de son utilisation. Cela ne repose que sur le comportement du consommateur qui accepte de ne plus être propriétaire des choses, comme par exemple, le système du covoiturage. Le potentiel des « tech », nano et biotechnologie notamment, peut s’inscrire dans l’écologique en assurant une plus grande efficacité des produits. Finalement, c’est une logique transversale qui est demandée désormais, vers l’émission de CO2 limitée à l’infime (dit zéro), qui force la pensée large en système, ou en scenario.
Pour l’ensemble de ces choses, il est question de porter des messages, de supporter des valeurs, de dépasser l’argument publicitaire. On peut penser que ce bel ouvrage s’adresse à un grand public, étant de belle facture, et emblématique d’une actualité inquiète avec ici des pistes de réponses. Du plus simple au plus complexe, de la corbeille à papier d’un seul tenant en pliage carton à l’avion à énergie photovoltaïque, la sélection ne peut que faire confiance à la vision parfois prototypale des idées, sans contrôle scientifique de la fidélité réaliste de leur promesse. Que dire de l’impact du fait que paradoxalement, le livre soit imprimé en Chine…? Quoiqu’il en soit il recense pour un lectorat au moins européen, en anglais, allemand et français, l’ingéniosité de pièces de design tournées vers le futur. Chacune est en effet l’expression d’une préoccupation plus ou moins aboutie de la quête fort louable de chercher à ne pas nuire. L’œil réjoui par cette effervescence, nous avons aimé y voir l’ébauche d’une vision réaménagée d’un futur ordinaire.
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