La présence du Japon à la Triennale de Milan en 2009 fera date, en vertu de sa puissance technologique et émotionnelle. En deux lieux, s’est tenue une démonstration de légèreté orchestrée par Kenya Hara d’une part, incarnée par de grands noms de la conception, et d’autre part la réunion d’objets facilitateurs de vie produits par des PME.
Séduits par l’expression minimaliste des collections d’objets prototypes ou commercialisés de la création japonaise à Milan en 2009, depuis l’univers futuriste de Kenya Hara avec l’exposition Senseware à celle d’une gestion de vie quotidienne, La Japan Design Selection, nous souhaitions revenir sur une actualité durable.
Objets de légèreté
Présenter une série d’objets expérimentaux au service de la technologie était un objectif de l’exposition Tokyo Fiber Senseware, mais dans une mise en scène du vivant confondante. En effet, Kenya Hara a joué dans une blancheur de laboratoire sur les codes de l’humanisation des choses pour rencontrer un public captif. Une théâtralisation dans laquelle ses visiteurs plongeaient devenant les spectateurs d’un futur annoncé. Il s’est agi d’éveiller les sens sur la base de nouveaux matériaux dont les applications sont encore à cette heure méconnues. Une ode à la légèreté a été opérée, au moyen de propositions de personnalités de renom dans l’art, l’architecture et le design. Grâce à la performance des microfibres, jusqu’à une minceur invisible à l’œil nu équivalent de 1/7500e de cheveu, on a pu observer une chaise légère de l’architecte Shigeru Ban, la Carbon Fiber Chair, réalisée par la compagnie Teijin (www.teijin.co.jp), en sandwich aluminium cerné de fibre de carbone. Le mannequin Fiber Being, silhouette éthérée d’un homme en structure textile 3D, par l’artiste Yasuhiro Suzuki dont un moteur faisait battre le cœur de société Toyobo Co (www.toyobo.co.jp). Le Mohi-Moshi était un canapé mouvant, créé par Antonio Citterio avec Asahi Kasei Fibers Corporation (www.ak-fibers.com), capable de par son élasticité de changer la forme de son dossier jusqu’à l’éliminer même pour servir de lit. Quand la solidité revêt le masque du fragile.
Objets de fonctionnalité
Deuxième volet de notre parcours, la quête d’articles dont l’existence pourrait contribuer à la légèreté de nos actions ordinaires. Travailler sur ordinateur avec davantage de confort à l’utilisateur : le tapis de souris créé par la compagnie Elecom (www.elecom.co.jp), design Ryoko Saeki diminue la fatigue grâce à une surélévation du poignet. Son esthétique a également été étudiée afin d’apprécier son impression formelle de bulle relaxante. Se déplacer dans la ville grâce à un moyen de locomotion gain de place : voici le Exwalker, de design Miura Yoshihiko, vélo pliable de fabrication Toast Inc (www.17bicycle.com). Voyager en mettant le pied dans un écrin aérien en vol, grâce à des chaussons de voyage faits d’une seule pièce : les Naoca, de design Naoko Hirota, souples et légers à l’œil comme au toucher, sont disponibles en trois matières différentes, feutre, Eva ou cuir (www.hirotadesign.com). Communiquer à un auditoire dans des conditions difficiles sans user sa voix, c’est ce que rend possible le casque amplificateur vocal Powered Voice, conçu par Soken Hiroshima Inc pour Molten Corporation (www.molten.co.jp). Formateurs et entraîneurs sportifs peuvent augmenter leur potentiel et libérer leurs mains pour toute démonstration dans une ouverture sonore à 180°. Décidément oui, nous avons la fibre japonaise.
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