Design scénique, mise en scène de l'espace, histoires en coulisses

Scenic design, staging space, stories behind the scenes

Création hors norme

Le danseur de Mina Feingold s’érige en un pied de nez à la norme et au juste milieu. Son imposante stature, avec 7 mètres de hauteur, le positionne en monument, à tel point qu’il ne peut être exposé que qu’en deux parties dans les ateliers Christofle, les jambes de côté ! Coulisses du montage d’un derviche sculpté.

Photos: Monumenta, Mina Feingold Sculpture at Ateliers Christofle. Finalisé ci-dessus; en cours de travaux ci-dessous. DR.

Photos: Monumenta, Mina Feingold Sculpture at Ateliers Christofle. Finalisé ci-dessus; en cours de travaux ci-dessous. DR.

Photos: Monumenta, Mina Feingold Sculpture at Ateliers Christofle. Finalisé ci-dessus; en cours de travaux ci-dessous. DR.

Photos: Monumenta, Mina Feingold Sculpture at Ateliers Christofle. Finalisé ci-dessus; en cours de travaux ci-dessous. DR.

 

L’art surgit dans les vies par des voies parfois plus qu’inattendues. Ainsi le film Camille Claudel (de Bruno Nuytten), a-t-il déclenché une prise de conscience assez aigue auprès de Mina Feingold pour changer le cours de sa vie : elle se consacre, dès le lendemain, à la sculpture ! Et, nous dit-elle simplement, « comme j’ai eu le malheur d’en vendre une… ! », les dés étaient joués. C’est actuellement aux Ateliers Christofle à Saint-Denis (93) que peut être vue, jusqu’au 30 octobre, partie de son œuvre, essentiellement des femmes nues. Mais surtout ce qui fait l’événement de Mina fait son Monumenta, est sa pièce unique, hors norme, son danseur. Echo de l’impulsion qui l’avait lancée, l’histoire de ce géant nous éclaire sur le virage pris par l’artiste, dont la conception semble liée à un principe de réaction. S’émouvant d’un reportage sur l’art philosophique des derviches tourneurs, leçon de tolérance qui se fonde sur l’idée de trouver son centre pour parvenir à un équilibre, elle tient à célébrer leur transe.

 

Du modèle à l’œuvre

Un premier modèle est créé, qui tiendrait dans une main. Mais Mina voit grand, et parce qu’on lui a fait souvent remarquer qu’elle était un bout de femme, cela a déterminé les dimensions de son œuvre finale. Un élan qui en un peu moins de quatre mois de chantier, la propulse à sept mètres de hauteur, agrandissement de sa maquette initiale à 5.8, et qui se crée dans les lieux qui avaient abrité le montage de… la tour Eiffel ! La construction a été élevée de l’intérieur, sur échafaudages. Vu du dessous, une armature en fil soutient un grillage sur lequel a été appliqué un plâtre avec moule silicone. Pour donner une échelle, la jupe seule se chiffre à quatre-vingt-neuf mètres carrés et l’ensemble pèse six tonnes. La sculpture est annoncée comme pouvant tourner, ce que nous n’avons pu observer, les pieds, pivots de sa dynamique, y étaient lors de sa présentation singulièrement rendus indépendants. Depuis son vernissage, le 10 juin, nous guettons le prochain espace qui saura contenir ce danseur vers l’infini. Les visites se font sur rendez-vous, en contactant l’appart au numéro suivant : 01 44 55 04 70.

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